Repu

Publié le par Céline

"Repu"… Esthétiquement, comme ça, à première vue, c'est pas un mot très attirant.

Repu.

Avec un peu d'imagination on pourrait même y entendre les borborygmes accompagnant un crachat… Rheu-Pfuuu…

Mais ce petit mot mérite qu'on s'y arrête : repu. Du verbe "se repaître" Re-paître, hé oui parce qu'on avait déjà pu paître une première fois, brouter la bonne et croquante petite herbe fraîche couverte de sa fine pellicule de rosée, on était déjà bien calé, on se voyait tenir jusqu'au lendemain avec ce bon casse-dalle. Mais oh surprise, voilà qu'on nous emmène se re-paître dans un autre pré plein d'herbes folles ! Quelle orgie !!! …

Ok j'admets que le parallèle avec la vache ne met pas tellement en appétit et risque même de vous braquer définitivement et donc vous empêcher d'accéder à la beauté quasi divine du mot "REPU". Alors revenons à nos moutons… Bon, mauvaise idée aussi, ok. Mais alors osez me dire que vous avez un jour eu la désagréable impression d'être REPU ? Après un bon apéro plein de bonnes choses, un repas plein de saveurs, un verre immuablement rempli et re-rempli de divers élixirs, un plateau de fromages à faire pâlir les vaches sus-citées, des desserts (oui "des" !) à baver jusque vos genoux (c malin ça), sans compter le thé qui suit, avec, bien sûr toutes les cochonneries qui l'accompagnent… Là, vous visualisez bien la scène ? Osez me dire que vous ne vous imaginez pas, affalé sur votre fauteuil, une main sur le ventre, un sourire béat et incrédule aux lèvres, avec l'illusoire impression que plus jamais un aliment ne passera la barrière de vos dents, laissant échapper un "ooupf je suis repu là !" (Bien sûr "je suis calé", "je vais exploser" ou "j'ai les dents du fond qui baignent" seront acceptés comme quasi-synonymes, mais je suis là pour vous parler de "repu" alors un peu de respect pour lui, merci.)…

Voilà, vous y êtes… Alors avouez, c'est sympa d'être repu hein ? ;-)

Publié dans celinextenso

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S
Ben... il est question d'une vache qui broute, de moutons, et de baves jusqu'aux genoux... et de cochonneries ! Ca fait pas vraiment envie hein ! :-pAllez, encore quelques brins d'herbes bien machouillés !Oula, non, je suis repu...Bon, d'accord, chuis de mauvaise foi. C'est sympa d'être repu, mais pas au-delà d'une certaine dose. Parce que des fois, on est tellement repu qu'on aimerait bien dérepusé ^^ Comme pendant les fêtes, où le boudin blanc succède au foie gras, tout en gardant présent à l'esprit qu'il faut une place pour la dinde, et pour les légumes, et tu reprendras bien de la dinde, ah non, je suis repu, si si si, c'est pas tous les jours Noël, alors tu en reprends, tiens, une belle aile et du blanc, avec un peu de farce c'est bon quand c'est chaud, et de la purée pour accompagner. Et pis après viennent les desserts, oui, les, le café, quelques chocolats ? Non ? T'es sûr ? Une tisane alors ?:-D
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C
Oh ben écoute à cette heure-ci ton énumération me fait bien envie... surtout qu'en même temps à la télé ils me font baaaver avec une impressionnante recette, une histoire de viande, de sauce au foie gras, et de champignons ciselés, pfff, pas sûre que ça sera aussi bon et beau dans mon assiette le soir de noël... Snif ! :-)Mais c'est vrai que passé une certaine limite "y a les dents du fond qui baignent", et là c'est un peu plus pénible :-)
C
ici, dans le sud, on a un mot très imagé, qu'on dit toujours, alors que repu, on le dit pas tellement, ça fait "lettré"; ce mot, c'est "couffle". Je suis couffle. C'est un des mots que j'aime bien avec libellule et diapositive, va savoir pourquoi....<br /> Quand tu dis couffle, tu as les joues qui se gonflent, ce qui laisse supposer que tu as trop, en tous cas assez ingurgité de bonnes choses...<br />
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